Obtenir le statut d'auto-entrepreneur

Comme vous vous en doutez sûrement, la majorité des cours particuliers ne sont pas déclarés, il s’agirait même de 80% des professeurs privés. En effet, cela peut paraître idéal car on n’a pas de charges ou d’impôts à payer. En revanche, il faut savoir qu’exercer une activité au noir comme celle-ci est passible de 3 ans de prison et de 45 000€ d’amende. Alors est-ce que cela en vaut vraiment le coup? Surtout quand être en règle est aussi simple

Obtenir le statut d’auto-entrepreneur est effectivement très facile et rapide, il présente de nombreux avantages et vous permet de ne pas être “hors-la-loi”. Ce statut vous permet de travailler librement, de gagner de l’argent grâce à des missions variées et de déclarer vos revenus en quelques clics. C’est plus qu’idéal lorsque vous souhaitez commencer votre activité de professeur particulier indépendant.

Être auto-entrepreneur, ça correspond à quoi quand on est professeur particulier ?

  • Définition

Avant de commencer, un auto-entrepreneur, c’est quoi ? Un auto-entrepreneur est une personne voulant exercer une activité, qu’elle soit à titre principale ou en complément d’un autre emploi. Pour cela, il crée une micro entreprise individuelle, dont le régime juridique est simplifié : régime social, fiscal et une comptabilité plus simple.

  • Ce que cela signifie

Tout d’abord, avoir le statut d’auto-entrepreneur signifie que vous êtes indépendant, vous n’êtes pas un travailleur salarié. Ainsi cela vous permet une certaine liberté, au niveau décisionnel comme organisationnel.

De plus, comme mentionné précédemment, le régime est simplifié. Dans le but de protéger les auto-entrepreneurs, la cotisation sociale qu’ils versent dépend de leur chiffre d’affaire. De cette manière, si vous ne recevez aucun revenu pour cette activité, vous ne payez rien.

Pour finir, donner des cours particuliers est considéré comme une prestation de services. Pour ce genre de prestation, le plafond annuel de chiffre d’affaire est de 32 900€.

  • Les avantages pour les professeurs particuliers

Premièrement, le point positif le plus évident lorsque l’on est un professeur particulier indépendant est l’organisation. Vous choisissez comment vous vous organisez. Vous êtes maître de votre emploi du temps, du nombre d’heures que vous consacrez à cette activité ou de la fréquence des cours. Il est donc très simple de s’organiser si vous avez une vie de famille ou un emploi à côté.

Vous n’êtes pas salarié, cela signifie que vous fixez vous-même les règles, et en l'occurrence vos tarifs. Cela peut être intéressant car vous savez très bien le travail que vous fournissez pendant les cours d’une part, mais lors de la préparation d’autre part, vous pouvez donc ajuster vos prix en fonction.

En outre, si vous souhaitez être professeur particulier à plein temps mais que votre activité en tant qu’auto-entrepreneur, il est tout à fait possible de compléter ses revenus en consacrant un peu de temps, chaque semaine, à des centre pédagogiques où vous pourrez facturer vos prestation grâce à votre statut d’indépendant.

Comme mentionné plus tôt, les cotisations que vous versez sont en fonction de votre chiffre d’affaire. Être professeur particulier indépendant, peut être un compliqué, notamment au début. Il peut donc y avoir des périodes plus creuses que d’autres. Dans ces moments, si vous ne touchez pas de revenus, vous ne verserez pas de cotisation.

Un autre avantage est la protection sociale, celui-ci n’est vraiment pas négligeable car grâce à ce statut, vous aurez droit au RSI et pourrez ainsi toucher une retraite.

Quelles sont les démarches à suivre ?

Les démarches à suivre pour obtenir le régime d’auto-entrepreneur sont très simple.

La première étape est de s’inscrire au CFE en tant qu’auto-entrepreneur. Pour cela allez vers l’onglet “Un début d’activité, une création d’activité”.

Le seul document à fournir est une pièce d'identité à jour au format électronique.

Être professeur particulier, en ligne comme en présentiel, est une activité de service. Pour la législation française, c’est donc une activité libérale. Ainsi contrairement aux activités commerciales ou artisanales, il n’y a pas de procédures supplémentaires. Les démarches sont simplifiées. 

Vous recevrez un courrier de l’INSEE, dans lequel vous pourrez trouver votre numéro SIRET. Ce numéro est extrêmement important car c’est lui qui vous représente en tant qu’auto-entrepreneur. 

La dernière étape à suivre est l’inscription sur le site autoentrepreneur.fr. C’est sur ce site que vous déclarerez vos revenus (chiffre d’affaire) et payerez vos cotisations tous les trois mois.

En vous enregistrant sur cette plateforme, on vous affiliera directement à l'Urssaf, le RSI ou la CIPAV pour votre protection sociale.

Comment déclarer ses revenus ?

Avec le statut d’auto-entrepreneur, il n’a jamais été aussi simple de déclarer ses revenus. Tout d’abord, identifier les montants imposables est un jeu d’enfant. 

Rendez-vous sur le site autoentrepreneur.fr chaque trimestre, où vous avez du vous inscrire plus tôt. Là, les démarches à suivre sont claires et précises, grâce au guide présent sur le site. 

  • Dans un premier temps, vous aurez la possibilité de voir combien de temps il vous reste avant avant l’échéance trimestrielle, c’est-à-dire, le temps qu’il vous reste pour déclarer vos revenus du trimestre.
  • Puis, respectant ces dates, vous devrez donner l’ordre de télépaiement pour être prélevé. Le prélèvement se fait toujours, sans exception le jour de l’échéance indiqué.
  • Vous recevrez ensuite un accusé de réception à imprimer pour garder une preuve de votre déclaration.

Ce qu’il vous faut savoir est que vous bénéficiez d’un taux d’imposition très bas : 25%. Ce pourcentage est même inférieur si vous avez moins de 25 ans ! Dans ces cas-là, il faut vous inscrire à l’ACCRE pour bénéficier de cette réduction d’impôts.

De plus, en tant que professeur particulier indépendant, vous pouvez bénéficier de l’ACCRE : l’Aide Aux Chômeurs, Créateurs ou Repreneurs d'Entreprises. Vous pouvez l’obtenir si vous correspondez à l’un des critères suivants :

  • Etre bénéficiaire du RSA,
  • Percevoir l’allocation chômage,
  • Avoir entre 18 et 25 ans.

 

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